Plusieurs projets ont contribué à des avancées scientifiques pour mieux comprendre cet environnement marin et évaluer son état écologique. Des études de la contamination chimique ont été menées, notamment dans les baies urbanisées – comme les rades de Marseille et de Toulon – et dans les zones de pêche. Les sources et les effets des contaminants chimiques persistants, bio-accumulables et toxiques, ont été particulièrement étudiés car ils perturbent les écosystèmes marins et peuvent constituer un risque pour leur durabilité, ainsi que pour la santé humaine. L’Ifremer s’est appuyé sur le savoir-faire et les échantillons du Réseau d’observation de la contamination chimique.
En zone littorale, à l’embouchure du Rhône, l’Ifremer a également contribué à l’étude de l’influence des précipitations extrêmes sur la dynamique sédimentaire et la réponse du phytoplancton aux apports fluviaux. En zones de pêche, les résultats ont permis de mieux déterminer l’intégration des contaminants dans la chaine alimentaire des organismes marins et de mieux comprendre comment les processus impliqués peuvent initier et renforcer la bio-accumulation des contaminants, depuis le plancton jusqu’aux prédateurs (merlu, thon, requin…).
Les projets auxquels l’Ifremer a contribué dans le cadre de Mistrals reposent sur des compétences pluridisciplinaires – biologie, chimie et physique – et sur la mise en œuvre d’actions coordonnées : de l’acquisition de données de terrain, aux analyses en laboratoire et à l’application de modèles numériques.
L’Ifremer a soutenu Mistrals depuis son lancement en 2010. L’institut a contribué à son pilotage via le Comité inter-organismes et via l’animation conjointe de ses projets de recherche Mermex¹ et ATPC². Les scientifiques de l’Ifremer³ ont apporté leurs contributions à la rédaction des documents prospectifs et à l’orientation thématique de Mistrals, ainsi qu’aux nombreuses actions de recherche associées.
¹ Marine Ecosystem Response in the Mediterranean Experiment
² Action transverse pollution et contaminants
³ Ont participé les équipes des deux départements Ressources biologiques et environnement et Océanographie et dynamique des écosystèmes, avec leurs unités de recherche « Biogéochimie et écotoxicologie » et « Ecologie et modèles pour l’halieutique ».